Damien Hirst
Damien Hirst débute sa carrière artistique en produisant des œuvres dont les matériaux nous interpellent autant par leur diversité que par leur caractère insolite. Très tôt l’artiste se démarque par l’utilisation de corps d’animaux dans ses œuvres. Son travail est une réflexion sur les rapports entre la vie, la mort et l’art. La relation particulière qu’entretient Hirst avec la mort s’explique par la curieuse activité qui lui a permis de financer ses études. Effectivement c’est dans une morgue qu’il a décidé de travailler dans sa jeunesse, ce qui a déclenché en Hirst une véritable fascination pour la chaire et la mort.
De son côté, John Rankin Waddell est un photographe de mode britannique qui travaille principalement sur le nu féminin. En s’associant dans l’œuvre Painted Skulls 2 (eyes open), les artistes réunissent deux univers intrinsèquement opposés : d’une part l’esthétique du nu féminin et d’autre part la morbidité du crâne. Puisque « tout est vanité », Hirst retrouve dans cette œuvre un élément qu’il a déjà travaillé : le crâne. Avec For the love of God, un crâne humain recouvert de diamants, Hirst avait déjà renouvelé la symbolique du crâne qui remonte aux natures mortes hollandaises.
Dans Painted Skulls 2 (eyes open) la vanité est ici habillée de chrome ; sa luminosité contraste avec le corps peint en noir. Caché derrière cette couronne de crânes, le corps disparait progressivement, comme enseveli.