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Sat, 22 Oct

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Institut Culturel Bernard Magrez

Exposition - Les pionniers du Street Art

L’exposition nous plonge aux fondations du Street Art en France. Aux premiers faits d’armes de ces artistes reconnus comme des figures emblématiques du mouvement, qui, munis de pinceaux, de bombes rudimentaires ou de cutters, ont fait de la rue leur espace d’expression.

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Exposition - Les pionniers du Street Art

Time & Location

22 Oct 2022, 13:00 – 18:00

Institut Culturel Bernard Magrez , 16 Rue de Tivoli, 33000 Bordeaux, France

About the event

Au cinéma, dans les clips, dans les jeux-vidéos, sur les réseaux sociaux, dans les galeries  ; le Street Art a envahi le paysage artistique mondial. Longtemps considéré comme  un phénomène de mode lié à l’essor des cultures urbaines dans les années 2000, le  mouvement s’est inscrit dans la durée pour devenir aujourd’hui l’un des courants les plus  populaires de l’art contemporain.

Les œuvres éphémères des artistes comme OBEY, Banksy ou Os Géméos sont désormais  connues de tous et s’arrachent dans les galeries et ventes aux enchères à prix d’or.

L’exposition Les Pionniers nous plonge aux fondations de ce mouvement en France. Aux  premiers faits d’armes de ces artistes reconnus comme des figures emblématiques du  Street Art, qui, munis de pinceaux, de bombes rudimentaires ou de cutters, ont fait de la  rue leur espace d’expression.

La machine à remonter le temps nous emmène dans les années 50 chez Jacques Villeglé,  le célèbre lacérateur anonyme jouant avec les différentes affiches qu’il croise, déchire,  pose et recompose. Elle vogue dans les années 60 avec les premiers éphémères de Gérard  Zlotykamien, ces personnages minimalistes tracés à la bombe dans les rues de Paris. Puis  c’est le grand saut, les années 80, leur folie créative et leur émancipation avec pêle mêle,  Blek le rat, Epsylon, Jean Faucheur, Jef Aérosol, Miss. Tic, OX, Speedy Graphito, les VLP.  Les pochoirs sont bruts, les images violentes, le verbe n’est pas haut, il hurle et ces artistes  posent les bases qui inspireront des milliers d’artistes dans les décennies à venir.

Ils sont tous là, leurs premières œuvres historiques réunies pour la première fois dans un  parcours retraçant l’effervescence de cette époque où tout était encore possible.

Cerise sur le gâteau, le voyage dans le temps ne s’arrête pas là. Si l’exposition au rezde chaussée du château regroupe des œuvres historiques des années 80, l’étage nous  offre une immersion dans leur travail actuel. Car les pionniers se sont déplacés, ils sont  venus à l’Institut Culturel pour réaliser des œuvres in situ à même les murs pour nous faire  plonger dans leur imaginarium. Fini les prémices, ici c’est le présent où le public découvre  comment leur style a évolué, s’est transformé et se développe aujourd’hui. Une chose est  sûre, la rencontre entre les moulures du 18ème et les bombes de ces artistes toujours à la  recherche de modernité créeront une nouvelle fois contraste saisissant et salvateur.

La liste des artistes présents lors de l'exposition :

Jacques Villeglé : Membre du groupe des Nouveaux Réalistes et "ravisseur" d'affiches, il a insufflé à l'art français le mouvement d'art urbain des années 80 avant même qu'il ne débute. Depuis la fin des années 1940, il arpente les rues des villes à la recherche de publicités, d'affiches de spectacles, de concerts ou encore d'affiches electorales et de journaux dans l'idée de les déchirer et de les maroufler sur des supports. Reconnues par ses pairs, les oeuvres de Jacques Villeglé sont aujourd'hui exposées dans le monde entier. Un héritage prolifique que nous aura laissé ce grand artiste, décédé le 6 juin dernier.

Gérard Zlotykamien : Focus sur le premier street-artiste français à s'emparer de la rue pour dénoncer. Gérard Zlotykamien, muni d'une bombe de peinture, marqua les esprits en 1963 avec sa toute première intervention sur le chantier dit du "trou des Halles" à Paris. Il y fera naître ses tout premiers "Ephémères", personnages fantomatiques, une référence aux victimes de la bombe atomique lâchée sur Hiroshima qui ne laissa place qu'à des silhouettes calcinées sur les murs.

Blek le rat : Pseudonyme de Xavier Prou, ce nom est connu pour ses pochoirs en noir et blanc taille réelle, esquisses de personnages célèbres ou anonymes et silhouettes de rats : ses œuvres parcourent les murs des villes depuis plus de 30 ans. L’art de rue qu’il a découvert à New-York mûrit en lui pendant dix ans, avant qu’il ne trace ses premiers traits à la bombe en 1981. Observateur du monde, le rat laisse le soin aux spectateurs de se faire leur propre interprétation. Son travail, riche de nombreuses références, a inspiré de nombreux artistes de la scène urbaine, comme Banksy chez qui l’on décèle des pochoirs très semblables."

Epyslon Point : Peintre musicien, artiste sensible à l’injustice et aux causes sociales, il est l’inventeur du pochoir en couleurs. Epsylon Point, connu pour ses œuvres graphiques et militantes, fera partie de notre exposition « Les Pionniers du Street Art français ». Ancien élève des beaux-arts de Dijon, d’abord photographe et performeur, il travaille avec de nombreuses techniques : affiches déchirées, tags, pochoirs sur toile ou sur mur. Discret, il inspira par ses pochoirs en couleurs un élan esthétique dans la forme et profond dans le discours. Ses influences se varient : futurisme, réalisme socialiste, peinture chinoise traditionnelle dont il a souvent utilisé les motifs dans ses pochoirs.

Jean Faucheur : Connu pour ses détournements de panneaux publicitaires par le graff avec le collectif des Frères Ripoulin qu’il co-fonde avec OX en 1984, Jean Faucheur fera également partie de l’exposition « Les Pionniers du Street Art ». Fort d’une solide formation classique, il acquiert très vite l’intuition féconde qu’il faut « abattre les murs des musées et leur donner un ciel pour toit. ». Son musée, ce sont les rues. Rues qu’il recouvre, depuis 1983, de panneaux publicitaires commerciaux afin d’en détourner la fonction. Au cours de la même année, Jean Faucheur, OX et de nombreux artistes au sein des Frères Ripoulin se libèrent de l’expression artistique classique. Rétifs aux cadres, désorganisés, ils attisent la curiosité, tantôt comme un groupe de rock tantôt comme des artistes-peintres anti-conventionnels aux œuvres colorées, vives et décomplexée. Une époque marquante dans le travail de Jean Faucheur, dont le style pictural évoluera. Il fondera, début des années 2000, le « M.U.R. » (initiateur du Mur d'Oberkampf), la première association de la scène Street Art.

Jef Aérosol :  Né à Nantes en 1957, Jef Aérosol vit et travaille à Lille depuis 1984. Pochoiriste français issu de la première vague d'art urbain, il a posé son premier pochoir sur les murs de Tours en 1982. Depuis, il a sillonné les rues de nombreux pays pour y peindre ou coller ses personnages, souvent représentés à l'échelle 1. Son travail est désormais caractérisé par l'usage important du noir et blanc à l'exception de cette fameuse flèche rouge, marque de fabrique et "élément perturbateur" ! Passionné de musique et musicien lui-même, Jef Aérosol est très inspiré par les icônes rock des années 60/70 mais il met aussi en avant un grand nombre d'anonymes, de tous âges et de toutes origines.

Miss. Tic : Partie cette année, elle laissera une trace indélébile dans l'histoire de l'art urbain en France. Cette exposition lui est dédiée et lui rend aussi hommage. Poète; plasticienne et figure incontournable du street art, Miss. Tic développe un univers pictural et poétique qu'elle imprime au pochoir sur les murs de Paris depuis 1985. Avec des dessins de femmes caractéristiques et des phrases incisives, ses créations expriment la liberté. Tout son art repose sur un subtil mélange de légèreté et de gravité, d'insouciance et de provocation.

OX : Co-fondateur du collectif des Frères Ripoulin avec Jean Faucheur en 1984. OX, ancien étudiant aux Arts Décoratif à Paris en 1983, alternera entre collages et peintures, production en groupe et en solo. Inspiré de Keith Haring, il expérimente les collages, tantôt contextuels, antôt ârodiques ou décoratifs, jouant sur les effets trompe-l'oeil. Il détournera l'affichage publicitaire un temps, avant de peindre sur tous les supports au sein des Frères Ripoulin. Le groupe rock aux idées subversives se voudra impulsif et parodique dans ses productions et s'inspira de la culture pop assumant un penchant pour le mauvais goût.

Speedy Graphito : Depuis le début des années 80, juste après la figuration libre, Speedy Graphito imprègne du "style Graphito" la mémoire collective et les murs de Paris en les colorant de ses graphismes percutants. Aussi prolifique qu'inventif, il utilise toutes les formes d'expression - peinture, sculpture, installation, photo ou vidéo, pour créer à travers son oeuvre et au fil des époques un langage universel imprégné de l'air du temps.

Les VLP : Depuis plus de 35 ans, Michel Espagnon et Jean Gabaret forment un duo explosif, entre culture punk-rock et populaire. Un groupe qui annonce la couleur, les "Vive La Peinture" ou VLP, voit le jour en 1983. Dans une envie commune de couper avec l'art conceptuel et de revenir à l'authenticité de l'art pictural. Tout au long des années 80, les VLP utiliseront pochoirs,cartons découpés et affiches parfois sous formes de performances.

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