Sigalit Landau est aujourd’hui l’une des artistes israéliennes les plus célèbres dans le monde. Son travail expérimente avec la sculpture, l’installation, la vidéo, la photographie et la performance et interroge les notions de corps, de lieu, de frontières, de l’individu et de la société, de la réalité et de l’utopie. Rendant ainsi son œuvre philosophique ou politique, elle fige alors une image, un objet empreint d’enjeux collectifs d’une société, ses réalisations deviennent alors une sorte de symbole.

 

Sigalit Landau compose un hommage au Néguev, région désertique du sud d’Israël, prenant place dans une oliveraie dans le kibboutz Revivim. Elle nous présente des hommes occupés à la cueillette des olives, appelé Masik en hébreu, mais qui signifie également « tirer des conclusions », comme aime le préciser l’artiste.

Alors que la récolte s’effectue à l’aide de grands bâtons, de machines et de filets, ces œuvres subliment cet aspect industriel et confèrent à l’ensemble une vision purement esthétique, avec des branchages transpercés par un halo de lumière. Mettant en contraste la violence des gestes de la récolte, et le rapport pacifique accordé à une branche d’olivier, l’artiste développe une métaphore autour des notions de déracinement, d’exode et de privation.

 

L’artiste nous propose ainsi une promenade dans la beauté d’une nature aride, au cœur des pratiques agricoles ancestrales.