Stéphanie Sherpin
Jeune artiste diplômée de l’Ecole des Beaux-arts de Marseille et Bordeaux, mais aussi d’un master de Philosophie, Stéphanie Cherpin (née en 1979) utilise, transforme et malmène des éléments abandonnés mais supposés résistants. Elle recycle des matériaux que l’on laisse normalement en périphérie des villes, dans les zones industrielles et les décombres de chantiers. Portes, rails de chemin de fer ou encore vieilles baignoires ne sont plus cachées mais accrochées, assemblées, exposées.
« Heaven is a truck », littéralement « Le ciel est un camion », est le titre d’une chanson du groupe de rock californien des années 90, Pavement. Stéphanie Cherpin présente cette oeuvre en 2011 dans la carrière de Normandoux à Poitiers. Il s’agit d’un accrochage d’une douzaine de portes comme celle-ci, suspendues en hauteur grâce à des rails de chemin de fer. Dans ces ensembles de matériaux, les vieilles ferrailles et le bois rugueux s’habillent de couleur. Pourtant, si Stéphanie Cherpin les maquille ce n’est pas tant pour leur redonner une certaine beauté que pour camoufler la nature de ces objets.