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Victoria Stagni 

Née à Buenos-Aires d'un père paraguayen et d'une mère argentine, Victoria Stagni fait son apprentissage de la peinture à l'huile chez Pierre Lafage (diplômé des Beaux-arts de Paris et de Bordeaux) au sein de l'Atelier des Beaux-arts de Bordeaux. Parallèlement, elle installe son atelier dans le quartier bordelais des Chartrons.

 

Sa peinture figurative oscille entre réalisme et onirisme. Son imaginaire se nourrit des œuvres de grands écrivains d'Amérique latine tels que Gabriel Garcia Marquez ou Alejo Carpentier, où la nature luxuriante tient souvent une place prépondérante. Ce «réalisme magique» lui inspire des toiles figuratives, colorées et lumineuses où des personnages sont représentés au sein d'une nature fantasmée, environnés de tout un bestiaire, parfois amical, souvent menaçant.

En 2015, Victoria rejoint un collectif d'artistes internationaux Human Beings, What Unifies Us ? composé essentiellement de peintres, sculpteurs et photographes cubains, européens et américains. Ce collectif a été créé suite à la réouverture des relations entre les États-Unis et Cuba et a pour but de propager la beauté et la paix dans un sentiment de fraternité. En 2016, l’artiste a participé à l'exposition inaugurale du collectif à la Galerie Ortiz de la ville de Trinidad, à Cuba. Récemment, la peintre a présenté ses œuvres au Marché de Lerme à Bordeaux lors de son exposition individuelle Rêveries sauvages, un événement organisé avec le soutien de la Mairie de Bordeaux. Ont ensuite suivi plusieurs autres expositions bordelaises dont celle organisée à ciel ouvert par Ôboem, une start-up qui  a pour but de remplacer l’affichage urbain de publicités par des œuvres d’art.

 

Séries Portraits, Autoportraits et Visages

 

Le travail de Victoria Stagni consiste en premier lieu à représenter le vivant à partir d’un sujet humain qu’elle immerge dans une composition onirique. Et si l’artiste choisit souvent l’autoportrait pour ce faire, c’est que, à l’instar de Frida Khalo, elle est «  le sujet qu’ [elle] connai[t] le mieux ».

 

L’artiste se sert du rêve pour être entièrement libre. Sur la toile, elle peut s’autoriser tout ce qu’elle veut pour évoquer le mystère du monde. Lorsqu’elle crée, Victoria Stagni recherche avant tout des images qui vont surprendre et susciter l’enchantement, même si ce rêve est à la frontière du cauchemar. Elle se préoccupe essentiellement de l’image en tant que telle, de son caractère inexplicable, plus que de l’idée. Au final, à travers sa peinture, Victoria Stagni cherche à faire partager son sentiment d’appartenance à un monde énigmatique et merveilleux.

Ses sujets sont féminins car l’image d’un corps ou d’un visage de femme s’imposent spontanément à elle face à la toile. Ainsi, sa peinture est profondément féminine, voire féministe. Quand il ne s’agit pas d’elle-même, elle aime peindre des femmes fortes, sûres d’elles, maîtresses de leurs destins.

 

Son rapport à la peinture est sensoriel et sensuel. Avant de commencer un nouveau tableau, la peintre prend un soin particulier dans le choix des couleurs. Ces dernières, par leur éclat et leur vivacité, retranscrivent ses sentiments et sensations et donnent leur équilibre à ses créations. Comme le disait Matisse : « Je sens les tableaux par les couleurs, c’est en fonction des couleurs que mes tableaux sont organisés ».

 

 

À propos de l’exposition Rêve Animal 

 

Victoria Stagni trouve les animaux fascinants car, selon elle, leur puissance graphique est sans pareil. Vecteurs de poésie et de mystère, ils nourrissent ses toiles. Tout l’inspire chez eux. A poils, plumes ou écailles, leur beauté s’impose immédiatement. Amicaux ou menaçants, elle joue avec eux, avec leurs regards, leurs expressions, leurs postures. Ce sont pour elle de merveilleux intercesseurs à portée symbolique, parfois politique aussi. En effet, trop souvent méprisés par l’Homme du fait de leur intelligence mystérieuse et incomprise, les animaux ne cessent de souffrir et sont menacés à cause de notre civilisation. Ainsi, dans ses tableaux, l’artiste ressent l’urgence de célébrer notre nature commune, de rétablir ce lien vital entre les êtres. Tout comme nos ancêtres qui peignaient déjà un bestiaire merveilleux sur des parois de grottes à la lueur d’une flamme vacillante, Victoria Stagni a le plus grand respect pour ceux dont nous partageons le règne. Ils sont ses totems, ses divinités.

 

« Nous sommes nés de l’étrangeté de la nature, nous en faisons partie et nous en dépendons. Préserver sa capacité à se renouveler et à se diversifier, c’est préserver les conditions de notre propre survie. Et respecter la sensibilité des animaux, c’est préserver ce qui nous rend humains ».  (Jean Claude Ameisen)

Œuvres acquises :

-Animal Kingdom, 2016, Peinture à l'huile sur toile, 92 x 60 cm

-Autoportrait aux amarylis, 2015, Huile sur toile, 65 x 54 cm

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